Les capacités de renouvellement de la biosphère
Déjà formulée en 1842, la notion de biosphère est définie en 1875 par le géologue suisse Suess comme étant la partie de la sphère terrestre où se manifeste la vie. D’autres définitions ont été proposées ou appliquées par la suite : soit la partie des éléments terrestres où la vie s’est développée, soit l’ensemble des organismes vivants, ce qui tend à la confondre avec biomasse.
Plus récemment, elle a été remplacée par « écosphère », qui caractérise mieux l’ensemble des régions de la sphère terrestre participant à l’équilibre écologique global, ou encore par « symbiosphère » afin de caractériser l’interdépendance entre les espèces vivantes, dans la perspective de Lovelock et de sa théorie Gaïa.
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Lorsqu’on parle de biocapacité de la biosphère, on fait référence aux limites au-delà desquelles certaines contraintes, exercées en particulier par les activités humaines, entraînent des dégradations irréversibles. Par exemple : un excès de pollution chimique affaiblit certaines espèces de sorte que l’équilibre écologique existant est compromis.
Il existe généralement une résilience, en ce sens qu’après un certain temps l’équilibre antérieur parvient à se rétablir sans conserver trop de séquelles. Dans d’autres cas, certaines espèces peuvent avoir été définitivement éradiquées, de telle sorte que l’équilibre antérieur ne peut plus se rétablir et se voit remplacé par un nouvel équilibre, généralement défavorable à d’autres espèces ou à l’espèce humaine.
Il est bien clair que la situation actuelle a déjà largement dépassé ces limites et que bien des espèces ont définitivement disparu. L’équilibre biochimique des sols, la présence de métaux lourds et d’innombrables molécules nocives issues de l’industrie chimique, plus la présence de déchets mécaniques comme des particules de plastique, compromettent de plus en plus gravement un hypothétique retour à l’état naturel.
Rien ne garantit, si la situation s’aggrave encore, que les nouveaux équilibres qui pourront se mettre en place assurent une subsistance adéquates aux espèces survivantes, notamment à l’espèce humaine. il faut absolument que l’humanité prenne conscience du danger qu’elle fait courir à la biosphère et dont les générations futures paieront inévitablement les conséquences.
Parmi ces dangers, le principal est tout simplement la surcharge de la biosphère sous le poids de l’explosion démographique. Même si l’on parvient à éviter la plupart des nuisances écologiques, le problème numérique subsiste.
La biosphère est limitée. Il est impératif de limiter la population.