Applicables

Le tout n’est pas de définir des solutions, encore faut-il qu’elles soient applicables. Applicables d’une part à l’environnement physique, c’est-à-dire matériellement possibles, et exemptes de nouvelles nuisances (comme ce fut par exemple le cas avec les biocarburants tirés des céréales) ; mais surtout applicables socialement.

Rien n’est plus difficile que d’amener une population à modifier ses habitudes, encore plus lorsqu’il s’agit de renoncer à certains avantages. C’est là que la connaissance des mécanismes psychologiques impliqués dans la quête des différents artefacts liés au progrès et au consumérisme pourrait s’avérer décisive, en ouvrant la voie à une prise de conscience générale. Cela ne se fera pas en quelques jours, mais les autres mesures pro-écologiques risquent de se heurter à l’indifférence ou au manque de persévérance, voire à des attitudes suicidaires, si les causes profondes de nos erreurs de civilisation ne sont pas clairement dénoncées.