C’est pourtant là la clé fondamentale de toute réforme durable

Toutes les mesures de préservation de l’environnement que l’on peut prendre risquent de faire long feu, du simple fait que la démographie galopante finira par les rendre vaines.

Par exemple, la pollution générée jusqu’à ce jour par les lessives non dégradables a été produite par quelque 500 millions d’individus, appartenant principalement aux pays développés. Les lessives modernes, dites écologiques, sont dégradables à 95%. Nous avons bonne conscience lorsque nous les achetons. Elles restent toutefois pour 5% non dégradables. Or, les habitudes occidentales se généralisent à la planète entière, sous l’égide de la mondialisation. La population mondiale devrait croître jusqu’à 12 milliards d’individus dans les prochaines années. Le nombre d’utilisateurs serait donc multiplié par 24. Sachant que 24 X 5 % donne 120 %, il est évident que les mesures prises pour régler cette cause de pollution n’éviteront pas une aggravation de la situation. Cela si toutes les ménagères se mettaient à préférer le sort de l’environnement à celui de leur budget, ce qui tient certainement de l’ utopie…

De même pour le trou dans la couche d’ozone. On se réjouit du succès du protocole de Montréal, les CFC ayant vu leur production abandonnée. Mais les hydrochlorofluorocarbures qui les ont remplacés se sont finalement avérés eux aussi nocifs. Leur fabrication devrait être stoppée dans les pays industrialisés en 2020 et dans les pays émergents en 2025 (sauf ce qui est nécessaire pour assurer la maintenance, a-t-il été précisé…). Les prévisions les plus optimistes laissent espérer un rétablissement de la couche d’ozone autour de 2060. Mais rien ne garantit que ces accords seront appliqués jusqu’au bout, ni que d’autres produits nocifs n’auront pas été inventés par l’industrie chimique, dont on découvrira les effets lorsqu’il sera trop tard…

Toutes les mesures pro-écologiques se heurtent aux même difficultés et risquent d’être dépassées par l’explosion démographique. Sans compter le risque que certaines nations reviennent en arrière et se désolidarisent du reste du monde, notamment en cas de crise économique, de famine ou de conflits.

C’est pourquoi l’écogénétique humaine entend aller plus loin : tout en soutenant activement les mesures de protection de l’environnement, elle met tout en œuvre pour rechercher les causes profondes de la situation actuelle, à la faveur d’une synthèse aussi complète que possible des connaissances scientifiques : biologie, génétique, écologie, psychologie, anthropologie, archéologie, sans oublier la plus belle des sciences : le bon sens…