Coexistence durable

Le pari de l’écogénétique humaine est de définir une forme de civilisation aussi proche que possible de la nôtre, mais exempte de nuisances pour l’écosystème planétaire, et respectueuse des lois naturelles. La route est hérissée d’obstacles, mais rien ne dit que la chose soit impossible.

Il s’agit d’une part de mettre en lumière les causes profondes de la dérive actuelle, liées pour la plupart au psychisme humain et à ses dysfonctionnements. Cette recherche ne s’oppose en rien aux efforts faits pour aménager les artifices sur lesquels s’appuie notre société, comme le passage de la voiture à moteur thermique à une voiture électrique, des centrales nucléaires ou charbonnières aux énergies renouvelables, des monocultures chimiques à une culture biologique, etc. il est urgent de préserver l’environnement par tous les moyens.

Il faut pourtant se demander quelles sont les raisons d’être des artifices dont nous sommes dépendants. Pourquoi ces dépendances, et pourquoi l’indifférence à leurs conséquences sur la nature ?

Par exemple, l’agriculture est l’une des causes majeures de la dégradation des terres. Mais à la racine de l’agriculture, nous trouvons nos habitudes alimentaires. Il faut donc se demander quelle est l’origine de notre dépendance à l’alimentation traditionnelle, et comment nous pourrions changer nos habitudes de table de manière à développer une agriculture respectueuse de l’environnement.

Une alimentation mieux adaptée à notre organisme aurait probablement pour corollaire une agriculture moins destructrice. Nous ferions ainsi coup double : protéger notre santé + protéger la nature.

Le même raisonnement est valable pour tous les artéfacts qu’ont pu inventer nos ancêtres, comme pour ceux que nous inventons aujourd’hui. Un grand nombre des gadgets censés nous rendre la vie plus agréable ne nous rendent pas forcément plus heureux, alors même qu’ils détruisent la planète à petit feu. il est temps d’en prendre conscience, avant que les choses ne soient irréversibles.

Une coexistence durable n’est toutefois possible que si l’expansion démographique ne dépasse pas certaines limites. Il faut donc aussi nous demander quels sont les facteurs responsables de la prolifération de l’espèce humaine. Un grand nombre de facteurs sont en jeu. La remise en cause de la liberté de se reproduire pose des problèmes éthiques. Ce n’est certainement pas en prenant des mesures coercitives que l’on pourrait limiter le processus à long terme.

La seule solution viable est là aussi une prise de conscience générale des causes du processus, qui engagent de nombreux aspects liés à la reproduction, notamment les schémas de comportement liés à l’amour et à la sexualité.